Agualusa
(Le silence des joueurs d'échecs)
Le silence.
Non, les silences.
Je pourrais écrire un bref essai sur le silence. Ou plutôt un catalogue de silences pour une bonne instruction des sourds :
Le silence qui précède les embuscades ;
Le silence à l'instant du penalty ;
Le silence d'une marche funèbre ;
Le silence des tournesols ;
Le silence de Dieu après les massacres ;
Le silence d'une baleine agonisant sur la plage ;
le silence des amtinées dominicales dans un petit village de l'Alentejo ;
Le silence de la pioche qui a tué Trotski ;
Le silence de la promise avant le oui.
Etc.
Mots tirés de "Les femmes de mon père" de José Eduardo Agalusa. Livre étrange, embrouillé, poétique. Je ne l'ai pas fini. Livre qui m'aura fait prendre conscience du passé colonial du Portugal : il se passe en partie à Luanda, capitale de l'Angola, ex-colonie portugaise et donc un des 7 pays de la Communauté des Pays de Langue Portugaise. Et deux des principaux protagonistes du roman sont des portugais d'origine angolaise (comme des beurs de Lisbonne).
Comme tu peux t'en douter, la carte des CPLP est calquée sur celle des colonies portugaises :
Avec une spéciale dédicace à Maria, Maria (toutes les portugaises s'appelleraient-elles
Maria ?), Magali (ah non...), André et Daniel (pas celui-là, l'autre)
Je regrette d'être arrivée au bout de cette page sans avoir pu placer le mot "lusophe", qui est un mot que j'aime bien ! flûte ! faudra que je reparle du Portugal...
Ah mais comme tu as raison, j'aurais dû mettre de la musique !!! (clique bon dieu !) (s'il existe) (ben ouais, ce morceau est angolais... je savais pas non plus !)